mardi 29 juin 2010

Légitime pouvoir non ?

Lors de la campagne pour la présidentielle du 4 mars, je croise dans la circulation un ami, bon pas un grand ami, néanmoins une connaissance avec qui j'ai eu l'occasion de travailler un jour. Ce matin-là, il portait le T-shirt de l'un des candidats et était à bord d'un véhicule. Aussitôt qu'il me vit, il détourna son visage. Assurément, il avait honte que je le vis dans cet accoutrement qui ne lui ressemblait pas du tout. Vraiment pas du tout ! Cela me fit réfléchir pendant toute une journée.

C'est vrai que je rase parfois les murs mais mon entourage sait ce que je pense du pouvoir de Lomé. Je suis un opposant et c'est réciproque comme je me le suis fait dire par un ami, encore un, qui a eu la malchance de présenter mes écrits dans une représentation diplomatique du Togo.

Pourquoi ne pas assumer ses choix ? C'est la question que je me pose toujours quand je scrute les faits et gestes de mes compatriotes. Pour se donner bonne conscience, certains d'entre eux affirment toute honte bue, qu'ils mangent là-bas, mais votent ici... En tout cas, cette conscience ne se bonifiera jamais dans son agonie.

J'en reviens aujourd'hui parce que je n'ai pas du tout digéré que certains critiquent la dernière hausse des prix du carburant. Soit ces personnes souffrent d'une schizophrénie, soit ils font semblant de critiquer une action gouvernementale, à laquelle ils ont apporté leur soutien en votant pour son chef.

Hier à la télé, j'ai même ri quand l'un d'entre eux alléguait que le modus operandi de la hausse était malhabile. Si le pouvoir de Lomé est bon, alors toutes ses actions le sont aussi. Si vous critiquez ce pouvoir, ça veut dire que quelque chose ne va pas. Il faut un changement... et puisqu'on ne peut pas faire du neuf avec du vieux, il faut une alternance, ce qui déboule sur la remise en cause de la légitimité de ce pouvoir. CQFD par les urnes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire