mercredi 17 février 2010

Pour la beauté du jeu !

Hier soir, je tombe par hasard sur une émission interactive en langue de la radio Nana FM dont l'invité était Me Isabelle Améganvi, député et vice-président de l'UFC. L'honorable Isabelle se livrait à une explication de texte des dernières décisions politiques prises par l'UFC relativement au processus électoral en cours. Et surtout, elle donnait la réplique à Me Jean-Claude Homawoo, conseiller de l'UFC et vice-président de la Céni qui était passé la veille dans la même émission.

Pour la petite histoire, Me Homawoo a refusé de se retirer de la Céni alors que le lui demandaient les instances de son parti. Un refus qui avait tout l'air d'une rébellion. Le parti lui a retiré son mandat, en attendant qu'il passe devant une Commission de discipline. 100% d'accord !

Parenthèse fermée
L'un des auditeurs du jour et qui a appelé pour réagir comme d'autres était M. Bodjona. C'est moi le Ministre de l'Administration territoriale, s'est-il introduit lui-même avant de saluer les interventions de Me Améganvi. Il se réjouissait de ce que l'honorable Isabelle a refusé de donner du crédit à des rumeurs sur une intervention supposée de lui Bodjona lors du dépôt de la candidature de G. Olympio.

"Moi, mon candidat c'est Faure et je ne mêle pas des affaires de candidature dans les autres partis. C'est la Céni qui réceptionne les candidatures et ce n'est pas le travail du Ministre de l'Administration territoriale" a-t-il lâché en substance avant de s'appesantir sur quelques griefs évoqués par l'UFC pour justifier son retrait du processus électoral.

Sur le gonflement des listes électorales et l'inscription des mineurs, il m'apprend que le Code électoral offre la possibilité à tout citoyen de contester l'inscription de telle ou telle autre personne et de déposer un recours en invalidation devant la justice. Dans l'entendement de Bodjona, si l'UFC a des preuves de ses allégations, il devrait utiliser ce recours.

Je sais que la justice togolaise est ce qu'elle est. Mais quand on accepte de participer à un match, on doit aussi se soumettre aux règles. Et c'est ce qui fait la beauté du jeu. En Côte d'Ivoire (comparaison n'est pas raison), le parti Gbagbo s'est jusqu'alors appuyé sur cette possibilité offerte par le Code électoral pour invalider l'inscription de certains électeurs.

Sans soutenir dans le fond la démarche du FPI, je crois que l'UFC devrait s'en inspirer, constituer un collectif d'avocats qui se chargeront de débusquer les inscriptions frauduleuses. Concomittamment, il devrait se résoudre à rejoindre le processus tout comme le CAR et la CDPA l'ont fait suite à la satisfaction partielle de certaines exigences sur l'authentification des bulletins, le vote par procuration et le vote par anticipation des forces de l'ordre. Sauf erreur d'appréciation, l'UFC a une chance d'éviter que la petite honte ne devienne une grande.

P.S. : Au cours de la même émission, un auditeur a ouvertement demandé l'exclusion de G. Olympio de l'UFC. Un autre a appelé les membres du Bureau Politique de l'UFC a créé un nouveau parti, l'Union des Forces Démocratiques. Je me suis gratté la tête à ne pas en finir. Hum, les temps changent !

1 commentaire:

  1. Dieu soit loué parce-que les Togolais commencent par connaître les limites de ce parti qu'est l'UFC. Ce temps allait venir tôt ou tard. Je me réjouis que ce soit venu maintenant !
    Le pire, c'est qu'il sont entrain d'ouvrir la voie ROYALE pour le deuxième mandat de FAURE. C'est décevant.

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