Une femme à ma droite racontait avec force détails le déroulement de la campagne dans sa localité, les distributions de billets et autres gadgets pour appâter l'électorat. Puis, elle s'étonne de cette instrumentalisation de la misère des populations en l'espace d'une campagne électorale.
C'est alors qu'un monsieur assis à côté du chauffeur, la soixantaine révolue, lança :
"Détrompez-vous, les choses ne sont pas ainsi. Enfermez un homme dans une prison pendant plusieurs jours sans le nourrir. Puis après sortez-le et mettez devant lui du pain et de l'or. Que prendra-t-il au prime abord ?"
Nous tous répondîmes qu'il prendra le pain. Il poursuit :
"L'or est plus précieux que le pain mais dans cette situation c'est ce vers le pain que le prisonnier accourra. Pourquoi ? Parce qu'à l'instant, c'est ce qu'il a de plus précieux. Tous les politiciens connaissent ce principe, c'est pourquoi ils attendent l'élection pour offrir au peuple des miettes. Celui qui propose de l'or ne rassemblera pas grand-monde. Les populations affamées s'agglutineront là où ils trouvent leur compte dans l'immédiat. Qu'importe le lendemain !"
Mon covoyageur, chercheur togolais résidant au Bénin, ayant tout dit, le débat était clos.
super travail que tu fais là. J'aimerais laisser des commentaires plus souvent. Mais il y a facebook.
RépondreSupprimerAllez, courage.